Mon dégoût est immense. Ce texte est l’expression de ce dégoût et une tentative de verbalisation de tout ce qui me préoccupe sur cette terre, jour et nuit. STOP !
Aller trop loin c’est croire que nous pouvons élever notre bétail à coups d’hormones, d’antibiotiques, de farines animales, sans conséquence aucune pour notre santé.
Aller trop loin c’est arroser nos champs de pesticides et détruire tous ces insectes que nous détestons tant… sans comprendre que nous avons besoin d’eux. #versdeterre #abeilles #moucherons
Aller trop loin c’est détruire les abeilles… puis investir des fortunes pour recréer mécaniquement l’action qu’elles faisaient bien mieux et gratuitement#DronePollinisateur
Aller trop loin c’est exploiter sans vergogne et le plus vite possible des ressources non renouvelables puis se plaindre de la hausse des cours, de la fin des filons, du manque d’alternative… sans jamais se dire que c’est l’hyperconsommation et le « progrès » qui entraînent cette surutilisation.
Aller trop loin c’est vouloir, dans l’espèce humaine, créer des pays, des frontières, puis mener des politiques natalistes par pays et non globales, puis se faire la guerre pour les territoires et les ressources, puis être trop nombreux pour vivre correctement, et malgré tout, se trouver très très intelligent. #surpopulation
Aller trop loin c’est inventer des monnaies d’échange pour remplacer un troc imparfait puis passer des siècles à gérer les problèmes de valeur : salaires, dévaluations, inflation, taxes, spéculations, bulles et crises. Voir même interdire le troc et réduire les ventes entre particuliers parce qu’elles échappent à la taxe. (Je pense bien à d’autres qui échappent depuis trop longtemps à la taxe …)
Aller trop loin c’est surproduire puis décider qu’il vaut mieux détruire, jeter, mettre au pilon, plutôt que de donner.
Aller trop loin c’est décimer petit à petit les espèces animales. Puis tenter de les recréer en laboratoire avec des échantillons biologiques des derniers représentants.
Aller trop loin c’est, depuis l’invention du plastique, avoir la paresse et l’avarice de remplacer tous les matériaux nobles et durables par ce dérivé d’hydrocarbure sans s’assurer de sa neutralité ou de son recyclage complet. Et devoir ensuite se demander comment le récupérer dans les « continents » de plastique qui tourbillonne à la surface de nos océans. Sans parler de sa dégradation qui empoisonnent, faune, flore et … humains !
Aller trop loin c’est remplacer les cultures mixtes traditionnelles par des monocultures extensives qui épuisent les sols, nécessitent plus d’engrais et amènent à des zones de déforestations plus grandes. Mais les forêts participent à l’équilibre de notre climat et à notre air respirable.
Aller trop loin c’est aussi arriver à des concentrations urbaines tellement polluantes que les maladies respiratoires chroniques se multiplient. Heureusement, il y a des solutions…
Aller trop loin c’est considérer que des multinationales peuvent piller des ressources, exploiter des salariés, les stresser, les licencier, pratiquer la politique de la terre brûlée, tout en distribuant des milliards à d’avides actionnaires sans morale.
Aller trop loin c’est s’habituer à payer un vêtement 10 dollars tout en sachant qu’il est fait de matières non recyclables, synthétiques, cousues par des employés sous-payés ou des enfants à l’autre bout du monde. Mais au moins, ça leur donne du travail, hein ⸮ Que feraient-ils sinon ⸮
Aller trop loin c’est considérer que l’on peut inscrire des principes de prescription pour les auteurs de crimes alors que pour leurs victimes les séquelles sont à vie.
Aller trop loin c’est programmer l’obsolescence pour vendre plus, ne plus permettre de réparer, créer chacun son standard pour qu’il ne reste qu’une solution : jeter, racheter et jeter encore.
Aller trop loin c’est envoyer nos déchets à l’autre bout du monde là où des malheureux, toujours les mêmes vont tenter d’en extraire quelques centimes pour survivre dans un environnement toxique pour eux et leurs familles.
Aller trop loin c’est trouver cela normal de multiplier les technologies (cellulaires, ordinateurs, imprimantes, serveurs…) toujours sans options de recyclage autre que de les renvoyer éventrés dans les mêmes pays où de jeunes enfants travaillent à la mine pour en extraire les métaux rares.
Aller trop loin c’est condamner les guerres et les exactions mais continuer à fabriquer et à vendre de l’armement comme s’il s’agissait de petits pains.
Aller trop loin c’est accepter que des drogues s’appellent « douces », ne pas considérer les risques d’addiction même quand elles sont proposées par l’état (jeux d’argent), ne pas favoriser la prévention médicale mais plutôt les traitements.
Aller trop loin c’est accepter l’existence des lobbys c’est à dire de groupes d’influence qui orientent les décisions gouvernementales à leurs profits.
Aller trop loin c’est accepter que les politiciens fassent des promesses électorales mais ne soient jamais tenus responsables de leur réalisation ou de leur abandon.
Aller trop loin c’est accepter que des dirigeants de multinationales sans scrupules mettent à la rue des milliers de travailleurs mais partent avec un « »parachute doré ».
Aller trop loin c’est être tellement emm… par la hausse des températures et la fonte du permafrost, qu’il faut trouver une solution pour conserver les sols gelés…
https://www.wsj.com/articles/SB10001424052748704576204574531373037560240
Aller trop loin c’est maintenir les pays dits en voie de développement sous influence pendant des décennies sous couvert de « processus démocratique » puis s’étonner publiquement qu’ils ne se développent pas autant qu’on l’attendait. #hypocrisie
(Ce texte sera sûrement, – très sûrement – complété avec le temps tant les sujets me paraissent inépuisables…)