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Hommage à mon correcteur

J’ai appris récemment, en cet été 2025, le décès de mon correcteur, le premier et l’unique certes, ce qui le rend d’autant plus important.

On était devenu un peu ami, je crois, on se parlait de temps en temps, de mes projets en cours et de sa maladie qui l’handicapait de plus en plus. Il corrigeait de lui-même mes posts de blogue. Plus maintenant.

Il s’appelait André Leclerc et a été emporté par le crabe comme tant d’autres. Je n’ai pas vu passer d’éloges.

André, et probablement un paquet de professionnels de la chaîne du livre passent inaperçus, travaillent dans l’ombre pour mettre en lumière le texte, la création, l’objet.

Les traducteurs ont une mention discrète de leur nom, parfois trop discrète au vu de leur travail magistral comme par exemple Sophie Voillot, prix du Gouverneur Général de traduction en 2006 pour Un jardin de papier de Thomas Wharton (éditions Alto).

Mais les correcteurs, réviseurs, maquettistes, graphistes (j’en oublie évidemment) n’ont pas le droit de cité alors il revient aux auteurs de les remercier comme les acteurs ou les chanteurs sur scène remercient la régie.

Il avait eu la bonté de ne pas trop modifier mon premier roman, d’y amener juste ce qu’il fallait de suggestions sans me le faire détricoter et, bien évidemment, une bonne quantité de corrections orthographiques ou grammaticales. On croit qu’on est bon en français jusqu’à ce qu’on rencontre un de ces oiseaux rares là…

Je me suis rendue compte depuis cet été que je pensais à lui quand je me mettais à travailler sur mon manuscrit en cours. Je repensais à ses conseils et à ce qu’il aurait dit en le lisant.

Un conseil en particulier quand je me perdais dans mes recherches sans fin, procrastinant le moment délicat de mettre des mots en phrases : « Tout n’a pas besoin d’être vrai, Valérie ! »

En effet, merci de ce rappel André et je l’applique dans ce manuscrit plus qu’avant grâce à toi. (Mais je ne promets pas de l’appliquer pour le suivant…)

Alors voilà, tout simplement merci parce que sans toi, et sans tous les autres intervenants discrets, nos livres ne verraient pas le jour.

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